Au travers du temps Aphek resta toujours une forteresse stratégique pour cause de sa localisation géographique. La ville se situe près du point d’origine de la rivière de Yarkon, celle-ci bloquant tout trafic côtier et forçant la route internationale côtière à passer au travers d’un entonnoir entre la rivière et les montagnes. Les deux routes côtières au sud d’Aphek sont obligées de converger par ici, continuant ensuite vers le Mont Carmel. La nature stratégique de ce site continua au travers de la domination turque, le fort photographié à droite ayant été construit par le chef Ottoman Sulaiman le Magnifique.
Aphek, Antipatris
Poste de Garde de la Route
Fort Égyptien
Pendant l’Age de Bronze Récent, les égyptiens établirent un poste ici pour garder la route. Des excavations mirent au jour de nombreuses inscriptions de cette “résidence de gouverneur.” Quelques temps plus tard, Aphek fut l’emplacement du camps Philistin lors de leur combat contre les Israélites où ils capturèrent l’arche de l’alliance (1 Sam 4). A la fin du règne de Saul, les Philistins se réunirent à cet endroit une fois de plus, refusant à David de se mettre à leur côté pour combattre les Israélites (1 Sam 29).
Ville d'Hérode
Lorsque Hérode le Grand devint roi (37-4 av. JC), il rebâtit Aphek et nomma la ville Antipatris d’après son père Antipater. Des travaux archéologiques ont mis au jour la Cardo de la ville, avec les magasins des deux côtés de cette rue principale. Après l’emprisonnement de Paul à Jérusalem, les romains le menèrent hors de la ville afin d’éviter un complot sur la vie de l’apôtre (Actes 23). Le contingent de troupes l’amenèrent à Antipatris (à mi-chemin) avant de continuer le jour suivant vers Césarée. La ville fut détruite en 363 par un tremblement de terre.
Château Croisé
Les Croisés reconnurent aussi la valeur stratégique des environs et bâtirent un château sur la colline donnant sur l’ancien site. Le château fut appelé “Migdal Aphek” (Tour d’Aphek) et fut construit par dessus le site d’un fort juif datant de la Première Révolte Juive (66-70 après JC). Le château est aussi connu sous le nom de “Mirabel” (belle vue). La plupart des ruines visibles de nos jours datent de l’époque turque.